lundi 17 septembre 2012

Le testament noir de Patrice Pelissier




Le Testament Noir




Un photographe en repérage en Provence découvre par hasard, sur un îlot au beau milieu d’un lac, une caisse en bois marquée de l’emblème nazi. Ce vestige de la Seconde Guerre mondiale réveille tout le village de Saint-Ambrose et fait revenir sur place des personnes qui y ont vécu les années sombres de l’Occupation. Quelques jours plus tard, un des anciens du village est retrouvé assassiné chez lui. Dans sa main un morceau de papier sur lequel figure la mention : Victor Kobolsian, capitaine de police. Victor Kobolsian est un flic fatigué et stressé : sa femme est dans le coma après un accident de la route. Il ne connaît pas ce village, ni l’homme assassiné. Que cherche donc l’assassin en faisant venir à Saint-Ambrose un flic que personne ne connaît ?



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Le Testament Noir est un roman d’atmosphère avec en filigrane le spectre de la seconde guerre mondiale qui revient régler ses comptes. L’Occupation et ses résistants de la dernière heure, l’Occupation et ses secrets qui reviennent au grand jour secouer les acteurs d’une époque qu’ils n’ont jamais pu oublier.

C’est à regret, que j’ai quitté le village de Saint-Ambrose et ses habitants. Aux côtés du maire, du capitaine de police Victor Kobolsian et de son adjointe Armelle, j’ai mené l’enquête de  façon discrète. J’ai vibré à cette histoire d’amour entre Elzéar (quel beau prénom) et sa jeune amoureuse à l’esprit fiévreux et torturé.
Tout au long de ces 300 pages, l’auteur Patrice PELISSIER sème des cailloux sur le chemin de cette histoire aux multiples rebondissements. Les faits se sont déroulés au cœur de la seconde guerre mondiale mais les blessures du temps sont assassines, l’homme capable de nier ce qu’il ne veut plus voir se retrouve parfois rattrapé par son destin. Tout autant de pièces pour un puzzle qui ne se voit seulement reconstitué dans les toutes dernières pages. Là est le talent de l’auteur qui toute en empathie avec quelques protagonistes de l’intrigue, en malmène d’autres sans ménagements. Les restitutions de l’enquête sont minutieuses, teintées d’un réalisme certain. Les querelles entre la gendarmerie et la police nationale sont bien vues et la psychologie des personnages finement analysée.
La découverte de cette caisse n’est qu’un prétexte pour dénouer l’écheveau d’une passion amoureuse qui a tourné au drame.
L’écriture vive et alerte donne le rythme à ce roman dont on ne ressort pas complètement indemne.
(mention spéciale aux flash back donnant du relief à l'écriture).






Editions Presses de la Cité
 Septembre 2012
19 € - 300 p.




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